Démocratie en Afrique: élections en Côte d'Ivoire, le point sur la situation économique.

D'après cette fiche pays de Perspectives économiques en Afrique la Côte d'Ivoire devrait  connaître une croissance d'environ  3,9 % en 2010 et 4,5 % en 2011. Elle dispose également de matières premières à profusion à mettre en valeur économiquement. Et dans ce sens avec cette  nouvelle opportunité qu'offre les élections du 31 Octobre prochain, qui devraient permettre de renforcer l'Etat et la nation ivoirienne, et donc de reconstruire le "miracle (économique) ivoirien" des années 70-80, la Côte d'Ivoire devrait s'orienter vers l'industrialisation, et la transformation de ses matières premières afin de propulser sa croissance économique. Par ailleurs il serait peut être temps aussi pour le nouveau gouvernement de palier aux lacunes qui plombent l'investissement à savoir:  la pression fiscale, favorisant le secteur informel qui constitue un manque à gagner important pour les recettes fiscales et est de ce fait néfaste aux projets de développement de l'Etat, mais le nouveau gouvernement devrait aussi mettre l'accent sur la lutte contre la fraude fiscale. D'après cette fiche pays çi dessous, elle constituerait un manque à gagner d’environ 120 milliards de franc CFA. Et outre la fraude fiscale, le gouvernement devrait également mettre l'accent sur la lutte contre la corruption. Dans le dernier Rapport de Transparency Internationale sur l'Indice de Perception de la Corruption la Côte d'Ivoire se situe à la 154 ème place sur 180 pays. Et vu comme la corruption favorise la fraude fiscale et est actifve  dans le secteur informel, les acteurs du secteur informel n'étant très souvent pas en mesure de survivre dans la  "pression fiscale" par manque de moyens, il est serait donc crucial pour le pays de s 'atteler à la combatre également.

Autant de défis qui attendent le nouveau gouvernement , qui avec de la volonté politique devrait pouvoir conduire la Côte d'Ivoire vers un nouveau "miracle économique", vers l'émergence.

Analyse de la fiche  Côte d'Ivoire par Adolphine Dibangui

 

 


Côte d’Ivoire - Perspectives économiques en Afrique
Petite carte de pays 

Le redressement entamé par l’économie ivoirienne s’est poursuivi en 2009, malgré le contexte de crise internationale. La croissance s’est élevée à 3.6 % en 2009 et l’inflation a reculé, grâce à un bon approvisionnement du marché local et un dégel des prix internationaux. La réunification du pays, entre anciennes zones rebelles du Centre Nord Ouest (CNO) et régions contrôlées par l’armée régulière, a permis d’amortir le choc de la crise. Le pays a en effet renoué avec les bailleurs de fonds et engagé une politique budgétaire prudente. D’autres facteurs positifs ont joué en 2009, tels que la bonne pluviométrie et l’évolution favorable des cours du café, du cacao et du pétrole. La reprise devrait se consolider en 2010, si les élections présidentielle et législatives, plusieurs fois reportées, se déroulent dans un climat de paix. Dans cette hypothèse, la croissance devrait s’élever à 3.9 % en 2010 et 4.5 % en 2011.

La réunification du pays n’a pas eu que des avantages : elle complique en effet la mobilisation des ressources publiques. L’administration fiscale exerce une forte pression, tandis que le tissu fiscal disponible tend à être surexploité. Le mauvais recouvrement de l’impôt s’explique aussi par l’importance du secteur informel et l’absence de civisme. La fraude fiscale se solde par un manque à gagner annuel d’environ 120 milliards (franc CFA BCEAO (XOF) pour l’État. Aussi les autorités poursuivent-elles une politique d’élargissement de l’assiette fiscale et d’amélioration du rendement de l’impôt. Plusieurs réformes ont été engagées sur les patentes, l’impôt général sur le revenu, l’impôt foncier et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Les mesures envisagées concernent la simplification des déclarations d’impôts, le renforcement des impôts et taxes intérieurs par rapport aux droits de douane, ainsi qu’une fiscalité optimale sur le secteur pétrolier et le secteur informel. L’objectif consiste à relever la pression fiscale, avant 2011, à un minimum correspondant à la norme communautaire de 17 % du PIB, fixée par l’Union économique et monétaire de l’Ouest africain (UEMOA).

 

 

Perspectives économiques en Afrique 2010 - OECD © 2010 - ISBN 9789264086609





Notes par pays : Côte d'Ivoire Graphique 1 - Taux de croissance du PIB réel et PIB par habitant ($ PPA)


Version 1 - Last updated: 03-May-2010









Graphique 1 - Taux de croissance du PIB réel et PIB par habitant ($ PPA)


















2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009(e) 2010(p)
Taux de croissance du PIB (%) 0,0 -1,6 -1,7 1,6 1,8 0,7 1,6 2,3 3,6 3,9
PIB par habitant (USD PPA) 1 548 1 515 1 490 1 523 1 560 1 587 1 622 1 656 1 602 1670
Afrique de l'Ouest -  PIB par habitant (USD PPA) 1 081 1 209 1 300 1 404 1 442 1 527 1 611 1 673 1 710 1684
Afrique – PIB par habitant (USD PPA) 1 851 1 940 2 036 2 172 2 293 2 450 2 618 2 732 2 802 2899
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