Elections en côte d'Ivoire: que nous réserve l'après 28 Novembre?

Tout au long des élections les Ivoiriens n'ont eu de cesse, comme dans un leitmotiv  d'appeler surtout à la paix. La paix après 11 années de crise, de conflit politique qui ont fait plonger le pays auparavant qualifié de "miracle économique" dans une paupérisation avancée: le taux de pauvreté est passé de 36, 8% en 2002 à 48, 9 % en 2008, concernant 62, 4% des populations rurales. Une paupérisation qui s'est en plus aggravée avec la crise économique ambiante. Le pays devrait maintenant passé à la mise en oeuvre de grands chantiers pour satisfaire les attentes des Ivoiriens: mettre en oeuvre des politiques permettant la croissance économique du pays et consolider la paix, dans un Etat Nation encore bien fragile.

Seulement voilà on assite depuis ce second tour des élections (qui en passant on  fait le dimanche 28 novembre, jour des élections 3 morts portant à 7 le nombre de morts depuis le début des élections avec un taux de participation autour de 70%, 10% de moins, 10% d'abstention par rapport au premier tour qui pourrait peser sur la balance des résultats), on assiste donc, dans l'attente des résultats provisoires, à des situations de tensions entre les partisans des deux candidats.  Et tous les observateurs , comme je le disais dans l'article précedent également, craignent un regain de violence comme suite de ces élections. Quelques élements poussent en effet à craindre un tel dénouement:Si les deux candidats ont , ce qui est plutôt rare en Afrique, lors d'un débat télévisé courtois après de vifs échanges durs,  l'un vis à vis de l'autre, accepté de s'incliner devant les résultats, leurs attitudes lors de cette période d'attente des résultats, réclamant déjà à demi mot la victoire, n'est pas pour assoier une paix post électorale nécessaire à la reconstruction du pays. D'autre part, la CEI tarde à donner les premiers résultats, elle se serait rétractée  alors qu'elle s'apprêtait à le faire  ce mardi 30 novembre. Il a même été question aujourd'hui d'obstructions avérées   dans certains bureaux de vote de la Côte d'Ivoire, de bulletins de vote déchirés par les membres du parti du président  candidat .

Plusieurs questions pourraient se poser: Qui a ordonné la rétractation de la CEI qui s'apprêtait à divulguer les premiers résultats? Et pourquoi? Les rêves de paix tant désirée des Ivoiriens devront ils être étouffées  par  l'irresponsabilité de leurs leaders politiques?

Pourtant un autre scénario devrait pouvoir se présenter à eux, celui de voir les leaders politiques agir dans le sens du devoir au peuple ivoirien et se plier aux verdicts des urnes, et de faire ainsi preuve de responsabilité, comme le peuple de tout Etat démocratique est en droit de l'attendre de ses responsables politiques.

L'obstruction des membres du LMP( majorité présidentielle) à la diffusion des premiers résultats

A.D